Autant en emporte le temps

Publié le par lkm

L’histoire de l’homme, de la vie, de l’univers. Le passé forme le souvenir, qui nous différencie les uns des autres. C’est le vécu d’un peuple, et son histoire qui le distingue. Notre passé, formé par notre histoire, est indélébile, la seule action dont on dispose est de diminuer son influence sur notre présent, voire sur notre future.

On peut, effectivement, remplacer son emprise négative par une influence positive et inversement. Disons qu’il faut retenir la leçon du passé, ne jamais commettre la même erreur, éviter, les mauvais souvenirs qui empoisonnent notre présent.

Il n’est jamais trop tard pour améliorer le tissage de son passé, un mauvais, début ne doit pas nous décourager, bien au contraire, ça devait être un motif de plus pour éviter le pire.

On peut toujours agir sur la qualité de notre souvenir et rectifier le tir, rien n’est joué à l’avance. Il n’y a que le passé qui puisse être témoin de nos erreurs, c’est une sorte de rappel à l’ordre pour éviter de s’enfoncer davantage.

 

Le passé, par ailleurs, est fait pour être oublié, il n’a pas le droit de vivre au dépend du présent. Il faut racheter les mauvais souvenirs par les bons afin de bien tapisser sa conscience de bonne action.

 

Ne jamais rester sur un échec gravé dans le passé, il ne faut garder en mémoire que le bon souvenir, celui qui vous soutient dans le présent et vous promet un meilleur avenir. Trois phases marquent la vie de l’être humain, à savoir, l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte, que chacun de nous vit en fonction de ses besoins.

 

L’enfance, dit l’âge de l’innocence, est sans doute le plus pesant sur notre inconscient même si on peut toujours le contourner en se concentrant sur d’autres points de nos souvenirs. L’adolescence, ou l’âge ingrat, nous permet de mieux nous découvrir malgré la difficulté de la tâche, on finit par s’en sortir. Enfin, l’age adulte, ou l’âge mûr, relève entièrement de notre choix et de nos responsabilités. Par conséquent, on passe de l’irresponsabilité, au partage de responsabilité puis à la prise de sa destinée en main. Ainsi, notre mémoire est composée de trois types de souvenirs qui remontent à la surface en fonction de notre état d’âme.

 

Avant je voyais les choses autrement, d’un autre angle, je considérais l’islam comme la seule religion qui détient la vérité suprême, je pensais que la Terre doit être l’héritage des Hommes pieux pour asseoir le règne divin. J’y croyais fermement sans l’ombre d’un doute et j’oeuvrais dans ce sens. Seulement, plus de quinze ans après avoir abandonné ce mode de pensée intégriste, je me trouve en train de raisonner différemment, pour ne pas dire inversement. En fait, le monde poursuit son rythme normalement, il évolue progressivement sans qu’on s’en aperçoive, la réalité est que  le changement provient de l’intérieur de nous-même discrètement afin d’influencer l’extérieur à moyen log terme. La maîtrise de l’espace et du temps abolit progressivement l’écart entre les peuples créant davantage l’échange qui favorise le dialogue et l’acceptation de l’autre afin de mieux cohabiter ensemble.

Le monde se dirige vers l’union au sein d’un village, même maison, même famille. Comment peut-on vivre en paix, au milieu, en refusant le principe de différence, en bafouant le respect et la tolérance entre les membres de la même famille ? Ceux qui piétinent les règles les plus élémentaires de la cohabitation ont-ils le droit de se poursuivre au sein de la famille humaine ? Ont-il le droit de se comporter de la sorte en leur nom, au nom d’une religion ou d’une idéologie quelconque ? Bien entendu que non On devrait les exclure, les juger et les empêcher de nuire afin de préserver l’intégrité de l’ensemble du corps humain.

Il n’y a pas pour la violence, pratique ou verbale, au sein de la famille humaine. Cette règle s’applique, aux individus, aux groupes et aux Etats de l’ensemble du globe. Il est vrai qu’on est encore très loin de réaliser ce rêve, mais avec la volonté des hommes libres on peut espérer y arriver un de ces jours. Il relève d’un droit humain élémentaire que d’aspirer à vivre en paix à l’abri des bulldozers, des kamikazes et des attentats de quelques bords que ce soit.

Je m’adresse ici à toutes les consciences vives pour les inciter à bien réfléchir avant de s’emporter sous le coup de la colère. Il faut être digne et à la hauteur de l’homme civilisé, loin de toute barbarie. Je sais qu’il est difficile de se retenir dans ce genre de circonstance, mais c’est là qu’on distingue la sage du simple d’esprit.

 

Je rends hommage ici à un cher ami qui m’a ouvert les yeux sur la voie que je devais emprunter lors de mon adolescence. Il m’a permis de bien peser mes idées avec la balance de l’esprit qui nous aide à avancer dans l’obscurité. Il disait : « Ne regrette rien dans ta vie, les erreurs sont le prix à payer pour acquérir de l’expérience. Oublie ce que tu as fait de mal et projette-toi constamment, dans le future, précise ton objectif et ton chemin s’éclairera devant toi, regarde le bout du tunnel avant de te lancer sur une nouvelle voie.  Assume les conséquences de tes actes, sois responsable et digne de ce que tu fais. Fais ce qui te semble bon sans te soucier des avis des autres. Pense qu’il n’y a que tes souvenirs qui meubleront ta vieillesse et qui sait, peut-être, ton éternité ». Là je rappelle qu’il ne faut jamais s’arrêter d’orienter la jeunesse dans son égarement face à la vie afin que les mêmes fautes ne se répètent pas indéfiniment et pour qu’on puisse avancer. Il ne faut pas se dire, non plus, que les jeunes n’écoutent jamais, c’est faux, ils enregistrent et s’en servent en temps voulu même s’ils semblent faire le contraire. L’erreur est humaine et en préservant la vie, on s’attribue de nouvelles chances pour se corriger et se remettre en question sans cesse. 

LKM

Publié dans Mes pensés

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